Pourquoi nous nous battions et contre qui?
Chers militants Bagumyabanga, Burundaises, Burundais, comme beaucoup d'entre vous le savent, c'était comme aujourd'hui un 24 septembre, pendant l'année 1994, quand, des Burundais réunis dans des partis, ou à titre individuel, se sont réunis et fédéré leurs efforts en créant le mouvement CNDD, c'est-à-dire le Conseil National pour la Défense de la Démocratie, ainsi que sa branche armée, les FDD-Intagoheka. Tous étaient ulcérés par les forces putschistes qui venaient d'étrangler la démocratie naissante, en assassinant le chef de l'Etat Melchior Ndadaye, premier Président démocratiquement élu pour diriger le Burundi par la majorité des citoyens depuis que le Burundi existe comme nation. Le mouvement CNDD et sa branche armée FDD s'est engagé, dès leur naissance, à conduire la lutte de restauration de la démocratie, ses membres se sont sacrifiés sans réserve, une multitude de Burundais y ont adhéré, et des jeunes gens, garçons et filles, sont allés jusqu'au sacrifice suprême. A ce moment-là, il n'y avait plus d'autre choix que la lutte armée, car nos adversaires, au lieu de se conformer aux lois, usaient de la force et des armes. Ainsi qu'il est dit dans le préambule de la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui dispose que : « Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression. »
Les prochains jours, vous trouverez beaucoup d'information dans des livres et écrits que les spécialistes parmi les fondateurs du mouvement CNDD vont publier, pour faire connaître la vérité. Vous les trouverez également dans les images diffusées par le site Internet du CNDD: "www.cndd-burundi.com".
Le CNDD a remporté une victoire remarquable: plus rien ne sera comme avant.
Tout cela était fait pour rendre sa souveraineté au peuple Burundais, pour rompre définitivement avec les régimes putschistes et dictatoriaux, qui ne rêvent que de spolier et d'opprimer les populations. Vous savez qu'au bout du compte, nous les avons contraints à venir à la table des négociations entre belligérants, jusqu'à la signature de l'Accord de paix d'Arusha en Tanzanie. Même s'il subsiste encore aujourd'hui des problèmes imputables au régime en place qui est peu soucieux du bien-être des citoyens, nous pouvons affirmer sans hésiter que le CNDD a lutté et a remporté une victoire remarquable car : les Burundais ont fait un pas en avant sur la voie de la démocratie et de la cohabitation pacifique sans méfiance fondée sur les ethnies, les régions, ou d'autres considérations futiles et rétrogrades. Il est clair que les attitudes consistant à dire ses opinions sans ambages, sans crainte ; dénoncer les détourneurs des biens publics ou refuser d'être gouverné sauvagement, ne sont pas venues spontanément. Pas du tout. Des Burundais les ont avidement recherchées et se sont même sacrifiés pour cela. C'est cela que nous avons voulu depuis le début de la lutte pour la démocratie, sous la conduite du notre Regretté Président Melchior Ndadaye, dans les années 1986, puis depuis son assassinat, et c'est pourquoi nous commémorons le 20ème anniversaire de la fondation du mouvement CNDD. Les faux amis ont tenté de nous dissuader de mener ce combat, mais en vain. D'ailleurs certains d'entre eux sont actuellement au pouvoir, et il est manifeste qu'ils ne luttaient que pour les profits personnels et les honneurs. Dès lors, encore aujourd'hui, le discours et le projet du CNDD restent les mêmes : restez vigilants, vous voyez que certains ne sont pas contents de voir des radios et des journaux qui ne diffusent plus uniquement les propos débités par le gouvernement. Car cette étape est dépassée et ceux qui croient à un possible retour en arrière se trompent. Qu'ils laissent tomber car « Plus rien ne sera comme avant ».
Le régime CNDD-FDD veut nous ramener dans des régimes dictatoriaux d'avant 1993.
Bagumyabanga du CNDD, et vous tous chers compatriotes : Les Burundais aiment dire que les jours se ressemblent mais ne se valent pas. Nous célébrons cet anniversaire en des moments pénibles pour le pays, où des signes clairs indiquent que le gouvernement autoproclamé issu de la fraude électorale, veut nous faire plonger en des moments semblables à ceux de 1994, après nous avoir spolié la démocratie pour laquelle vous avez tant lutté, et pour laquelle nombreux se sont sacrifiés.
Le gouvernement du CNDD-FDD et ses alliés veut nous ramener dans les régimes dictatoriaux basés sur le parti unique que nous avions rejetés en 1993. Cela n'est plus un secret, c'est manifeste depuis l'accession de ce parti au pouvoir en 2005, et surtout depuis le 24 mai 2010, jour des élections des conseillers communaux. Vous savez que le parti au pouvoir a volé vos voix de façon massive, et lorsque les partis lésés ont protesté, le régime les a traqués comme des bêtes jusqu'à ce jour.
Vous êtes au courant qu'aucun jour ne passe sans drame. De nombreuses personnes sont assassinées et disparaissent sans laisser de trace, et près de cinq cent personnes se voient ôter leur vie chaque année, tuées de façon sauvage ; certains sont jetées dans des rivières ou des lacs, tandis que d'autres sont jetées en prison. Ils ont dépassé les bornes et osé emprisonner Pierre Claver Mbonimpa, un notable devenu célèbre parmi les défenseurs des droits humains dans le monde.
Et quel discrédit pour le pays, aux yeux du monde, d'apprendre que trois sœurs italiennes, ayant l'âge de nos grands-mères, qui étaient en train d'aider les nécessiteux en les soignant gratuitement, ont été égorgées comme des poules, sans aucune raison. Le plus inquiétant est que ceux qui devraient immédiatement mener des enquêtes, ont exhibé un dérangé mental que tout le monde connaît, et affirmé avec certitude qu'ils ont trouvé leur assassin. Les auteurs de ce forfait et ceux sur qui pèsent les soupçons sont en liberté. Certains étant des agents des services publics de sécurité, notamment ceux de la Documentation, d'autres des jeunes délinquants dévoyés et incorporés dans le groupe des Imbonerakure qui n'hésitent plus à défier les policiers et les militaires.
Ceux-ci sont disséminés à travers tout le pays. S'ils sont innocents, qu'on nous montre les auteurs de ces crimes et qu'ils aient une sanction exemplaire. Nous saisissons l'occasion pour présenter nos condoléances à toutes les familles qui ont perdu les leurs pendant ces neuf années passées sous le mandat du CNDD-FDD. Nos condoléances également à tous ceux qui ont récemment perdu les leurs : ils sont plus nombreux et dépassent chaque mois le chiffre de cinquante. Nous condamnons avec la dernière énergie cette criminalité sans nom. La preuve que les bornes ont été dépassées est que le parlement européen a mis à l'ordre du jour des problèmes internationaux le problème du Burundi. Le Burundi est devenu un sujet de préoccupation pour la communauté internationale. Et cela est triste de voir que notre pays est devenu le mouton noir au sein de la communauté internationale.
La mission de l'ADC-IKIBIRI est de restaurer la démocratie.
Bagumyabanga, Burundaises, Burundais, nous savons que vous suivez de près ce qui se passe en ce moment dans notre pays. Vous savez qu'après ces élections ratées à cause de la fraude préparée et mise en exécution par le parti au pouvoir, aidé en cela par la commission chargée de préparer et d'organiser les élections- CENI ; nous avons mis en place une coalition de partis que nous avons appelée ADC-IKIBIRI. Cette alliance n'a pas d'autre objectif que de restaurer la démocratie
Parce que nous savons d'où nous venons et les peines que nous avons endurées, nous élevons toujours la voix pour demander à ce pouvoir de s'asseoir avec nous pour examiner les problèmes qui assaillent le pays, afin de redresser à temps ce qui peut encore l'être, avant que la population ne soit acculée à manifester massivement, comme vous l'apprenez au sujet d'autres pays où les dirigeants se sont mis au-dessus des lois.
Depuis sa fondation, l'Alliance ADC-IKIBIRI travaille jour et nuit pour défendre la Démocratie étouffée par le pouvoir en place. Même quand les élections se déroulent convenablement, cela ne signifie pas que le pouvoir qui en est issu est autorisé à outrepasser les lois sans aucune protestation. Loin de là ! Car il peut arriver que les populations se lèvent massivement pour le désavouer publiquement. Les exemples abondent, mais nous ne devrions pas en arriver là. Toujours est-il qu'à force de s'entêter, le régime a fini par susciter les protestations de l'opinion internationale.
Bagumyabanga, Burundaises, Burundais : nous le déclarons et le répétons souvent, depuis son arrivée aux affaires, le pouvoir du CNDD-FDD est caractérisé par une criminalité inqualifiable, c'est un régime de malheurs. Il est caractérisé par la violence, le vol devenu corruption généralisée, au point que les gens déplorent que « Les rats sauvages sont rentrés dans le grenier de l'Etat » !
C'est un régime marqué par la violation des droits de la personne et la tendance à se mettre au-dessus des lois. Il est même évident que ce parti est arrivé au pouvoir sans programme. L'autre chose d'important à savoir est qu'un programme, ce n'est pas le discours improvisé les jours de fête, non, il est présenté après avoir été étudié minutieusement par des spécialistes, et quad on sait bien comment il sera mis en pratique, au lieu d'improviser maladroitement comme on le voit régulièrement. Les suites fâcheuses de bons projets mais appliqués sans préparation, ce sont les difficultés que vous observez dans les écoles dites fondamentales. Rappelons qu'avant les élections de 2010, les sondages menés par les spécialistes montraient que le parti actuellement au pouvoir ne dépasserait pas 25% des voix.
Le régime CNDD-FDD fraude les élections durant les deux mandats qu'il a usurpés au peuple.
Aujourd'hui, ils sont conscients que si les élections de 2015 étaient bien organisées, ils n'atteindraient même pas les 10%. Cela explique pourquoi les dirigeants font des pieds et des mains pour se maintenir au pouvoir de gré ou de force. Ils sont paniqués et se demandent où ils iront s'ils perdent les élections, bref, ils sont angoissés et sont à l'étroit dans leur propre pays. Voilà pourquoi ils n'ont pas d'autre préoccupation que de chercher comment frauder les prochaines élections de 2015. Ils sont en train de rassembler de fortes sommes d'argent, des milliards détournés dans les caisses de l'Etat, qui devraient servir dans des projets de développement et juguler la misère des Burundais. Si cela était fait, les fonctionnaires de l'Etat, les enseignants et les médecins auraient un salaire décent, l'électricité et l'eau auraient un coût abordable ; les agriculteurs et les éleveurs, qui sont aujourd'hui oubliés, auraient de bonnes récoltes et la jeunesse sortirait de son chômage inqualifiable.
Au lieu de cela ils ont utilisé les ressources du pays pour construire leurs propres villas somptueuses, les autres sommes d'argent volées servant à corrompre les gens pour qu'ils votent pour eux. Ils érigent des permanences du parti alors que l'Etat n'a pas de bureaux pour ses fonctionnaires et loue depuis des années. D'autres sommes sont cachées dans des banques de pays étrangers.
Que personne ne se leurre en croyant que les élections sont fraudées le jour même de leur tenue : il n'en est rien. Ils ont commencé la fraude depuis leur accession au pouvoir, en votant des lois répressives qui bâillonnent les citoyens et les empêchent d'exprimer leur opinion ; en reconduisant la même commission électorale dirigée par Pierre Claver Ndayicariye, laquelle a couvert le hold up lors des élections de 2010. Cette fraude commence par exemple par le refus de délivrer la carte d'identité nationale à ceux dont le vote futur est soupçonné leur être défavorable. L'autre fait très important est la terreur contre les opposants : aujourd'hui, ils sont en train de donner une formation paramilitaire à des jeunes voyous, dont une partie se déroule dans un pays étranger. Même s'ils le nient, on ne peut cacher la fumée lors d'un incendie.
Par après, ils arment ces jeunes avec des fusils et les disséminent partout à l'intérieur du pays, sur les collines de recensement, afin qu'ils terrorisent les populations qui ne leur font plus confiance avant et le jour des élections. Ils vont racheter les cartes qui leur donnent le droit de voter, etc. Actuellement, dans tout le pays, les armes à feu circulent massivement, à tel point que l'on se demande si Nkurunziza veut supprimer les forces de sécurité et de défense qui sont en place dans le pays pour les remplacer par ces jeunes miliciens.
Bagumyabanga, Burundaises, Burundais, il est difficile de décrire de façon exhaustive les sévices et autres maux infligés aux populations par le pouvoir du CNDD-FDD et de ses alliés. Il faut retenir que ces partis ont fait du vol un exploit, et que leur manie d'user de la dictature en instrumentalisant les forces de sécurité et les groupes de miliciens armés n'a pas varié. Ce genre de régime a horreur de tout citoyen qui ose dénoncer ce qui va de travers ; tout citoyen qui le contredit ou lui prodigue des conseils devient un ennemi à exécuter. Ce régime s'est mis au-dessus des lois ; il ne se conforme à aucune loi, le comble étant de fouler aux pieds la constitution et l'Accord de paix d'Arusha qui a coûté tant d'efforts.
Ces dirigeants s'imaginent que celui qui a été élu est autorisé à agir à sa guise, à voler, à tuer, et rétorquent à celui qui ose objecter : « Tu oublies que nous avons été élus par les citoyens ? » A l'analyse, le pays est mis en coupe réglée par une poignée d'assassins, une poignée de bandits hors pairs. Toutes les institutions imposées par la fraude et la force, que ce soit l'Assemblée nationale et le Sénat, ou la Magistrature dont on ne sait plus quelle est sa réelle mission, n'ont d'autre rôle que de couvrir toute la forfaiture commise à l'encontre des citoyens.
En vérité, tout comme l'authentique prince, martyr de la nation burundaise Rwagasore l'a déclaré, « Là où manque des bonnes autorités, il n'y a ni paix, ni développement possibles » C'est comme s'il n y' avait pas d'institutions, du moment que personne ne les a élues. C'est donc pourquoi nous devons faire tout notre possible au sein de l'IKIBIRI, pour restaurer la démocratie pour laquelle nous avons tant souffert, pour que notre pays sorte de l'impasse, et cela est possible.
Seuls les pourparlers entre le gouvernement et l'ADC-IKIBIRI ramèneront la paix et sécurité.
Bagumyabanga, Burundaises, Burundais ! Nous nous sommes attachés à la paix, à la démocratie. C'est pourquoi nous sommes convaincus que le pays peut retrouver le chemin de la paix et de la sécurité, par la voie de pourparlers entre le gouvernement et l'alliance des partis rassemblées dans l'ADC-IKIBIRI. Il est nécessaire et urgent que le gouvernement et les partis d'IKIBIRI s'assoient autour d'une table, pour trouver les solutions aux problèmes fondamentaux qui préoccupent les burundais, en cette période précédant les élections de 2015. Aucune élection n'est possible dans le vacarme des protestations, aucune élection n'est possible quand de nombreux citoyens sont en prison pour leurs opinions, et que d'autre ont été acculés à l'exil ; aucune élection n'est possible quand dans tout le pays circulent des armes à feu distribuées par l'Etat.
Pour que ces pourparlers et les élections se déroulent bien, il faut qu'elles débutent au moment où les esprits sont sereins, dans un climat apaisé, dénué de tensions dans tout le pays. Le premier indice de cela sera la fin du mutisme du chef de l'Etat et la déclaration officielle de la fin des assassinats, l'engagement pour le retour d'un climat serein dans le pays. Cela sera également attesté par la libération des prisonniers d'opinion, la possibilité pour les partis d'opposition de mener leurs activités en plein jour et en toute liberté ; si le pouvoir arrête de persécuter l'opposition, s'il met fin définitivement aux poursuites tendancieuses à motivation politicienne, contre les leaders des partis de l'ADC-IKIBIRI ; si toutes les milices organisées et armées par le parti au pouvoir sont dissoutes, à commencer par les Imbonerakure ; et si le gouvernement rompt définitivement avec la pratique de division des partis d'opposition par la formation d'ailes fantoches en leur sein, ailes appelées Nyakuri et qui soutiennent le parti au pouvoir.
Quant à ces pourparlers, ils vont porter sur des problèmes essentiels tels que les révisions de certaines lois dans le but de renforcer la démocratie au Burundi ; les questions de la magistrature ; l'économie ; la sécurité et l'administration publique ; la mise en place d'institutions fiables et représentatives de tous les Burundais chargées de préparer et organiser les élections. Si toutes ces conditions sont réunies, nul doute que les élections auront lieu dans un pays calme, sans frictions ni provocations. Sinon, les élections entraîneront une crise grave, pire que celle de 2010.
Bagumyabanga, Burundaises, Burundais ! Il est regrettable de voir que nous célébrons le 20ème anniversaire de la naissance du CNDD, dans une période où le citoyen est encore dans la misère ; craint que son voisin l'assassine ; où la confiance dans les forces de sécurité et les magistrats décline chaque jour un peu plus, sans parler des assassinats horribles qui ont atteint un niveau impensable, au point qu'on découvre des cadavres lestés d'une pierre et jetés dans les lacs et les rivières. Nul ne souhaite retourner à l'époque où nous avons commencé la lutte pour la restauration de la démocratie.
Tous les militants du CNDD et de l'ADC-IKIBIRI, doivent jouer le rôle d'avant-garde dans ce combat pour la démocratie.
Aujourd'hui, notre mouvement est devenu un parti reconnu par la loi.
C'est la raison pour laquelle nous vous lançons un appel à tous, afin que vous persévériez dans l'engagement, que vous restiez mobilisés pour renforcer le parti CNDD et l'ADC-IKIBIRI. Celle-ci sera forte si les partis qui la composent sont forts. Nous vous convions à une forte mobilisation- du reste c'est par votre libre volonté que vous avez adhéré à la cause- pour combattre résolument le régime fondé sur le vol, la violence et la violation des droits humains, au point où assassiner une personne est devenu comme écraser et tuer une fourmi. Rien ne distingue ce régime des précédents, qu'ils ne vous leurrent pas avec les idées surannées de la division quelle qu'elle soit ; que ce soit celle basée sur les régions en vogue aujourd'hui alors qu'on l'avait dépassée, ou celle des ethnies et des partis politiques.
Ces milliards qu'ils ont pillés ne l'ont pas été au nom de telle ethnie ou telle région, les Burundais de toutes les régions sont accablés par la misère et l'insécurité. Gardez à l'esprit que le Burundi est votre pays, le Burundi, ce ne sont pas les arbres, les rivières ou les pierres, c'est toi étudiant, c'est toi agriculteur, toi éleveur ou employé. Sachez qu'aucun étranger ne viendra se sacrifier pour vous. La responsabilité de lutter pour notre pays nous incombe, du reste « c'est celui qui est malade qui cherche le médecin. ». Le parti CNDD déclare encore, solennellement, qu'il ne relâchera pas son combat pour la démocratie. Il est impérieux que nous chassions les « rats sauvages » des greniers de l'Etat, il est impérieux que la dictature monopartite ne puisse plus jamais s'imposer au Burundi. Nous vous exhortons, vous tous Bagumyabanga, à être l'avant-garde dans ce combat. Nous demandons à tous les Burundais, à tous les étrangers qui aiment le Burundi, de se lever ensemble pour refuser sa descente continue dans le gouffre.
Nos projets phares se résument brièvement comme suit :
De plus, continuons de préparer ces élections, afin que si elles ont lieu notre parti et l'IKIBIRI remportent la victoire. Nous allons vous présenter les projets phares que nous avons convenus avec le peuple depuis 2010, qui permettraient au pays de sortir de l'asservissement et de la misère avilissante ; et permettraient de dire que la Burundi est véritablement indépendant. Vous connaissez ces projets, ils se résument brièvement comme suit : Combattre et vaincre la faim en doublant le budget annuel de l'Etat consacré à l'agriculture et l'élevage ; Eradiquer le chômage par une politique des grands travaux pour l'aménagement du territoire, ainsi que la promotion de l'industrie et de l'artisanat, permettant à chacun d'avoir un emploi, à commencer par la jeunesse ; Mener une politique d'énergie hydroélectrique permettant à 50 % des populations d'avoir accès à l'eau potable et à l'électricité ; vaincre l'ignorance et l'analphabétisme et transformer l'école en véritable facteur de développement ;Mener une politique de santé publique accessible à tous et réhabiliter la médecine burundaise ; Promouvoir la femme par tous les moyens; Développer une politique de l'habitat permettant à chacun d'avoir un logement décent à faible coup ; Eradiquer la corruption et l'impunité ; Réhabiliter la magistrature et amender la constitution pour un meilleur fonctionnement des institutions ; Régler définitivement les litiges fonciers ; Ramener irréversiblement la paix et la sécurité dans toutes les régions du pays ; Trouver une solution adéquate et durable aux problèmes des réfugiés, des rapatriés, des déplacés et des personnes vulnérables ; Trouver des solutions aux revendications légitimes des fonctionnaires de l'Etat qui semblent ignorées comme celles des enseignants, les travailleurs de la santé publique, et d'autres, en gérant rationnellement le budget de l'Etat, en organisant efficacement la politique de l'emploi, de la prévoyance et la sécurité sociales des travailleurs de telle sorte que les salaires soient harmonisés dans tous les secteurs de la fonction publique, et que les inégalités soient supprimées, en concertation avec les représentants des organisations syndicales ; Restaurer et relancer les relations internationales du Burundi ternies par le pouvoir en place, sans oublier la contribution à l'instauration des Etats-Unis d'Afrique; Réhabiliter la langue nationale le Kirundi et la culture burundaise dans toutes ses dimensions.
Tôt ou tard, la pluie va cesser.
Bagumyabanga, et vous tous Burundais qui aimez les idées que nous diffusons régulièrement, en conclusion, j'aimerais remercier tous les Bagumyabanga, qui, en ces temps, avez gardé le cap de l'engagement, qui avez rejeté ce qui viendrait vous diviser. Nous savons qu'ils ont tenté de vous faire dévier et que vous leur avez dit non en préservant votre idéal. Du reste, ne dit-on pas que « La trahison n'empêche pas la victoire ». Tôt ou tard, la pluie va cesser. Je saisis d'ailleurs cette occasion pour vous demander de renforcer l'unité parmi vous, de recruter plusieurs autres qui regrettent d'avoir suivi le parti au pouvoir, qui déplorent l'orientation qu'il a donnée au pays.
Nombreux sont ceux qui sont dans ce cas, qui veulent revenir, sans citer ceux qui, de part et d'autres, veulent nous aider à renforcer le CNDD, afin de le consolider comme nous l'avons fait depuis le 24 septembre 1994. Et que, nous l'avons dit, l'ADC-IKIBIRI puisse s'implanter. Nous vous demandons donc de toujours promouvoir du progrès dans la démocratie, afin que les burundais poussent à nouveau un ouf de soulagement, et que la victoire de la démocratie que nous avions déjà remportée ne régresse devant nos yeux.
Vive le parti CNDD, les Bagumyabanga, les Burundaises et les Burundais qui aiment la démocratie et le Burundi !
Vive le Burundi qui lutte pour sa dignité et place dans le concert des nations ; qu'il se libère de ceux qui veulent l'opprimer d'où qu'ils viennent !
Je vous souhaite la Paix, la Dignité et la Prospérité, et la commémoration de l'anniversaire en mettant en avant le progrès sur la voie de la démocratie pour laquelle nous avons lutté depuis longtemps !
Pour le parti CNDD
Léonard Nyangoma
Président