vendredi, 07 novembre 2014 10:35 Écrit par  MashigaMaxWell

La démocratie a besoin des démocrates (suite).

1. Quatre éléments caractérisent le régime de Peter Nkurunziza : l'incompétence, le complexe, la corruption et la violence. Ces facteurs pèsent comme un fut chaud sur la tête du peuple burundais et font que tous les rapports des organisations nationales et internationales sont unanimes que le Burundi se classe parmi les dix premiers pays dans le monde en ce qui concerne tout ce qui mauvais. En résumé, il ne sert à rien de parler de la bonne gouvernance ou des droits de l'homme et ce malgré tout un arsenal d'institutions et de lois .

Le noyau de personnes qui contrôlent les fonctions ont fait le feu comme formation et ils ont développé une haine viscérale contre la population. Le parlement, le gouvernement et l'appareil judiciaire sont les chambres d'enregistrement des ordres tandis que l'armée et la police sont des bras qui portent le marteau qui frappe selon le commandement des services qui se disent « secrets ». Je souligne qui se disent secrets parce qu'ils n'ont rien de secret dans leurs agissements, tout se fait au grand jour au vu de tout le monde dans l'arrogance. Le rôle du Président Nkurunziza dans cet imbroglio est de distribuer les primes à la kalachnikov à celui qui a égorgé le maximum de pauvres gens en plus de raconter du n'importe quoi lors de ces prises de parole.

2.Les discours prononcés et les actes posés par les hautes autorités de l'Etat à commencer par le Président Nkurunziza lui-même constituent un exemple éloquent de ce qui anime les esprits des responsables au pouvoir au Burundi. Ils savent bien que la mission de gérer le pays dépasse leur compétence et passent tout le temps à souffler sur la blaise et à préparer ou même provoquer la confrontation. Les quelques exemples des discours officiels illustrent bien le manque de vision, l'improvisation, le mensonge et poussent à poser le problème suivant : desinstitutions oui mais pour quel résultat.

2.1 Lors de son élection par le parlement burundais en 2005, Nkurunziza plante le décor : « Son Excellence le Bon Dieu du ciel... ». Le fait que cet homme attribue un titre protocolaire à une divinité démontre à suffisance qu'il s'adresse en ce moment précis à un dieu à lui, un dieu qui accepte le protocole et la hiérarchie de la secte du pasteur Nkurunziza. Pour confirmer qu'il est extraterrestre, il continue dans le même discours en disant que depuis 1999, les prédicateurs et autres serviteurs de Dieu lui avaient déjà annoncé qu'il sera Président. Lors de sa visite à Cibitoke à l'occasion de l'inauguration des activités de l'Eglise Méthodiste Unie de Mgr Buconyori, il renchérit dans sa logique en disant qu'il a été amené au pouvoir par la volonté de Dieu et non la volonté du peuple. Ceci explique qu'au cours de son règne il n'a de comptes à rendre qu'a son dieu et non au peuple qui prétend l'avoir élu.

Notons qu'avant qu'il soit porté par ses dieux à la tête de l'Etat burundais, il était Ministre d'Etat à la Bonne Gouvernance et c'est à ce titre que la toute première et l'unique mesure que NKURUNZIZA Pierre prendra en tant que ministre d'Etat était le détournement du haricot de la police. NKURUNZIZA venait de passer quelques mois en tant que ministre d'Etat à la bonne gouvernance et n'avait pas impressionné les burundais dans sa performance. En effet c'est au cours de ce laps de temps qu'en collaboration avec son Directeur de cabinet Joseph Ntakarutimana, ils vont opérer un détournement concernant la fourniture du haricot à la Police Nationale qui sera dénoncé publiquement par l'OLUCOME au niveau des procédures d'attribution de ce marche à une famille père- mère-enfants occasionnant une perte de plus de 300 millions de francs bu.

Lors de son investiture, la cérémonie est organisée auprès de trois prières de la part des religieux considérés comme représentatifs c'est- a-dire catholiques, protestants et musulmans. Fort du constat que Nkurunziza n'allait pas être diffèrent des autres qui l'ont précédé, l'évêque anglicane de Bujumbura Mgr Pie NTUKAMAZINA dans son intervention prévient le nouveau chef : «Excellence, au cas où vous serez incapable, il faudra accepter de partir et ne pas te lancer dans le tripatouillage de la constitution », Oiseau de mauvais présage !

2.2 Il impose une rencontre entre lui et tous les responsables des confessions religieuses chaque lundi de la semaine, cocktail de musulmans, catholiques et toutes les sectes protestantes confondus. Les dimanches, il pratique le culte n'importe où et veut même communier chez les catholiques alors qu'il n'est pas catholique. Cette pratique est attaquée par l'opposition qui considère qu'elle viole la constitution dans son contenu de la laïcité de l'Etat. Elle se terminera en queue de poisson. Heureusement.

Voyant quelques confessions religieuses comme les catholiques sont retissant à cette initiative, il choisit de les laisser de côté et instaure une semaine de prière et d'action de grâce fin août pour remercier son dieu de sa longévité au pouvoir et une autre semaine fin décembre pour une année qui s'achève dans sa paix. Cette prière est l'objet de promouvoir sa secte en plus des autres dans ce pays qui est maintenant encombres de prophètes.

A cela, il faut ajouter des retraites de prières avec son gouvernement et tous ses cadres en fonction de sa bonne humeur. Ces moments s'accompagnent des séances de transes, de défoulement où il fait danser tout ce monde en alternant les sauts en l'air avec les positions accroupies, assises et les roulements au sol. La cadence est donnée par son orchestre de sa chorale KOMEZA GUSENGA qui le renvoie dans les états de délire. Il en profite pour des rituels variées dont le plus extravagant est celui de laver les pieds des pauvres et des démunis choisis par son parti et clôture par la chausse des pieds aux pantoufles et d'autres cadeaux à ses hôtes nouveaux bénis. Cette politique de Nkurunziza peut être interprétée comme le triomphalisme sur le peuple et la promotion de la fatalité. Quand il est sûr que ses dieux sont satisfaits, il clôture sa journée au palais où la chorale doit accompagner le roi avec des chansons religieuses protestantes dans ses rêves de nuit. C'est au cours de ces séances qu'il rencontre et noue des relations avec le fameux Arthemon SIMBANANIYE, tombeur de son père en 1972. Politique d'amnésie partisane ou de duperie.

2.3.Nkurunziza, lauréat de l'Institut d'Education Physique et Sport à l'université du Burundi, met en place une équipe de football «Le Messager » dont l'appellation correspond à l'hebdomadaire du CNDD-FDD. Il crée l'académie de football pour y intégrer les enfants des dignitaires de son parti qui constituent une pépinière de son équipe. Il joue chaque soir au terrain du cercle nautique de Bujumbura. Dans ces tournées à l'intérieur du pays, il se déplace avec son équipe et souvent avec sa chorale. Il porte le numéro 10 et aucune équipe n'a le droit de gagner contre son équipe quand il joue. Il livre des matchs aux locaux qu'il visite et ceux-ci doivent absolument lui permettre de marquer un but. Comme quoi on doit tricher partout.

2.4.Nkurunziza se livre aux tournées dans le pays presque tous les jours de la semaine. Il inaugure des travaux qu'il trouve sur son passage, la plupart de ces ouvrages inaugurés n'attendent pas son passage avant de s'écrouler. Il passe des nuits chez ses amis personnels alors qu'il y a dans le pays les palais construits pour le recevoir. C'est au cours de ces descentes que l'on se rend compte que l'homme s'est trompé d'orientation parce qu'il manifeste une aisance habile dans le maniement de pelle pour curer, charger les bennes des ordures, fabrication de briques adobes et ramassages des pierres, du mortier de boue.

Il en profite pour corrompre la population en distribuant quelques kilogrammes de vivres secs aux paysans qui ont été enthousiastes dans les applaudissements du seigneur. Malheureusement, sa police et sa milice ne laisse à cette population aucune chance d'en profiter, elle se fait rançonnée immédiatement après la disparition du chef derrière la colline et par ironie du sort, le chef est bien au courant.

Le samedi est consacré aux travaux communautaires qui sont des occasions pour la mobilisation au profit de son parti CNDD FDD puisque pendant ces travaux, le pays est paralysé jusqu'à ce que le chef regagne son palais, il est au point mort par les barricades de concertinas de la police où seuls les membres de son parti ont le droit de bouger.

2.5. Son projet phare a été la promotion et la plantation par lui-même des avocats pendant toute une législature. Si les avocatiers qu'il a plantés s'était développés, le Burundi serait aujourd'hui une forêt d'avocats. A un certain moment, le pays entier a vibré aux rythme d'avocats du chef de l'Etat, même le ministre de l'agriculture ne savait pas ce qui se passe dans ce mystérieux monde des avocats. Ce projet qui ne figurait nulle part dans la planification s'est avéré une vaste blague dans la mesure où des sommes colossales ont été dépensées et que on ne voit pas de fruits d'avocat jusqu'à présent sur le marché alors que l'on s'attendait à la surproduction . La propagande savamment menée autour de cette culture s'est accompagnée d'un vaste détournement des deniers publics. Au moment où la campagne de la promotion des avocats battait son plein, on pouvait croire à une obsession. Cette plante était présentée comme un sésame présidentiel en promettant une averse de devises à la population à partir de l'exploitation de cette culture : huiles des cheveux pour les femmes et j'en passe. Pourtant Nkurunziza savait bien qu'il était en train de monter une farce pour justifier les malversations et l'escroquerie. . Allez demander maintenant le bilan de ces avocats sur le reste de l'économie agricole.

Par ailleurs dans ses appétits boulimiques de tout posséder, il s'est approprié des terres domaniales et communales un peu partout dans le pays, y installant des plantations d'ananas et de bananes sans oublier l'espace des palais présidentiels qui sont emblavés en toutes cultures. En fonction de sa bonne humeur, il distribue des régimes de bananes et des fruits d'ananas aux membres du gouvernement lors de ses récoltes.

Cependant et c'est ici le plus important, ces divagations ne changent d'un iota des problèmes d'alimentation des burundais qui restent un des peuples souffrant de la malnutrition et de la sous-alimentation à la fois aigue et chronique.

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